Bien-être

Hypersensibilité : apprendre à transformer sa sensibilité en force

Publié le 31/10/2025
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Être trop sensible, c’est un super-pouvoir — je t’explique pourquoi.

« Pourquoi je ressens tout plus fort que les autres ? »

C’est une question que pas mal de mes clients se posent. Et que, soyons honnêtes, nous nous sommes peut-être déjà posée nous-mêmes, quelque part entre deux séances ou deux tempêtes intérieures.

Parce qu’accompagner, c’est sentir. Et sentir, c’est souvent… tout sentir.


Quand la sensibilité déborde

Les personnes hypersensibles vivent dans une intensité constante.
Leurs émotions ne passent pas par la case “modéré” : elles les traversent de plein fouet, les bouleversent, les inspirent, les épuisent parfois.
Elles captent les micro-changements d’ambiance, les non-dits, les vibrations d’une pièce avant même qu’un mot ne soit prononcé.

En séance, cela donne des accompagnants profondément intuitifs, connectés, capables de percevoir les nuances invisibles d’un discours ou d’un silence.
Mais cela peut aussi donner des professionnels qui finissent vidés, pris dans les émotions de l’autre comme dans un miroir trop fidèle.

Alors, comment transformer cette sensibilité en force, sans s’y perdre ?


Accueillir au lieu de “gérer”

On parle souvent de “gérer” ses émotions.
Et si on commençait par les accueillir ?
L’hypersensibilité n’est pas une faille de régulation, c’est une forme d’intelligence émotionnelle à part entière.
Elle devient douloureuse quand on tente de la rétrécir pour “rentrer dans la norme”.

Accueillir, c’est reconnaître que cette intensité fait partie du paysage.
C’est comprendre qu’un ressenti n’est pas une faiblesse, mais une donnée — une information précieuse sur ce qui se joue en soi, dans la relation, dans le champ.


La sensibilité comme boussole

Dans nos métiers, cette sensibilité peut devenir une boussole.
Elle permet de sentir ce qui résonne, ce qui bloque, ce qui cherche à se dire autrement.
C’est souvent elle qui nous guide vers la bonne question, le silence juste, le mot qui répare.

Le tout est de la cultiver sans la confondre avec l’émotion de l’autre.
Apprendre à ressentir sans absorber, à écouter sans s’effacer, à vibrer sans se dissoudre.

Cela passe par un travail régulier de centrage, d’ancrage, de supervision… et surtout, par une reconnaissance de sa propre nature sensible.
Parce que la sensibilité niée finit toujours par se venger.


“Trop sensible” ou simplement humain ?

Dans un monde qui glorifie la performance, la vitesse et la maîtrise, ressentir fort peut sembler inadapté.
Pourtant, ce sont souvent les “trop sensibles” qui ramènent de l’humain là où il s’efface.
Ce sont eux qui rappellent que l’empathie, la nuance, la vulnérabilité sont aussi des formes de courage.

Être sensible, c’est refuser de devenir indifférent.
Et c’est peut-être ça, le véritable super-pouvoir.


En guise de conclusion

L’hypersensibilité n’est pas à “soigner”.
Elle est à apprivoiser, à comprendre, à honorer.
C’est un langage, une couleur intérieure, un mode de perception du monde.

Et si nos “bizarres” — ceux que j’accompagne, ceux que j’aime, ceux que je suis parfois — nous rappellent quelque chose, c’est bien ceci :

Ce qu’on ressent trop fort, c’est souvent ce qui nous relie le plus profondément à la vie.


Envie d’aller plus loin

Cet article s’inspire de mon livre « MES BIZARRES, Comprendre son cerveau quand on est « trop tout » (ou pas passez) », une exploration sensible de la différence, de la neurodiversité et de la beauté de nos émotions “trop”.
Un hommage à celles et ceux qui pensent trop, ressentent fort, doutent souvent — mais continuent, chaque jour, à créer du lien, du sens et de la lumière. 

https://livres.bookelis.com/developpement-personnel/72324-MES-BIZARRES.html

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