Coaching sportif

Comment apprendre à se relâcher pour être plus performant ?

Publié le 12/03/2024
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Contraire de la crispation, le relâchement est un déterminant des performances sportives mais aussi intellectuelles ou artistiques. Si celui-ci semble spontané chez certains, il est souvent difficile à provoquer. Ceci est valable également chez de très nombreux sportifs.

Qu’est-ce que le relâchement ?


Le terme relâchement ou détente, s’oppose à celui de crispation, de tension ou de contraction, qui peuvent être l’expression de surcharges mentales (anxiété, stress, déprime…).
En sport, apprendre à se relâcher consiste alors à rechercher un maximum d’efficacité en ne contractant :

  • que le minimum de muscles
  • pendant le minimum de temps
  • avec le minimum de force

Le relâchement musculaire vise ainsi à réduire la dépense d’énergie inutilement engendrée par des contractions souvent inconscientes. Cependant, le maintien de postures correctes reste souvent une priorité technique et sécuritaire.

Relâchement et performance :


L’efficacité ne dépend pas seulement de la contraction musculaire. Elle dépend aussi des résistances qui s’y opposent.

Ainsi, les muscles antagonistes, lorsqu’ils sont crispés s’opposent au résultat attendu. Chaque position du corps est une posture préparatoire qui implique un relâchement sans lequel :

  • l’amplitude gestuelle se trouve réduite
  • le déplacement ou l’exécution technique est freinée ou incomplète
  • l’équilibre ne peut pas être conservé

Apprendre à se relâcher est non seulement un objectif pour exécuter correctement un exercice ou un geste, pour prévenir des blessures mais aussi gérer naturellement son stress.

Moyens et méthodes


Maîtriser le relâchement est un apprentissage long qui nécessite une bonne connaissance technique (ce qu’il faut faire) mais aussi de son corps (ce qu’il faut ressentir).
Par exemple, lors d’un travail sollicitant la proprioception (parcours, enchaînements, exercices d’adresse, postures…), il faut rechercher le maximum de relâchement en étant dans l’instant présent. Se détacher des pensées parasites, des ruminations mentales, des sollicitations extérieures.

On pourra utiliser tout un panel de techniques adaptées en fonction de chaque personne, de chaque situation.

  • L’échauffement et l’étirement, les plus élémentaires
  • La chaleur (sauna, douche, bain), les plus faciles
  • Les massages profonds, les points de Knap, la méthode Dorn
  • La mobilisation tractée, le stretching
  • La respiration abdominale, lente et profonde.
  • La cohérence cardiaque, la gymnastique hypopressive
  • Le lâcher prise (attitude mentale d’acceptation), la méditation
  • La sophrologie, le yoga
  • La méthode de Jacobson ou la relaxation Coréenne

Les sportifs, quel que soit leur niveau, devraient consacrer régulièrement des séances complémentaires à la pratique de leur discipline. Tennis et respiration abdominale, running et yoga, musculation et mobilisation tractée sont quelques exemples d’associations qui fonctionnent bien.

Mais également toute personne qui recherche à mieux maitriser ses émotions et réduire le recours aux médicaments.

méthode de relachement

Relâchement et soin naturel


Il est important de noter que le recours à l’automédication (antalgiques, anti-dépresseurs, myorelaxants…) pour gérer le stress et les tensions musculaires peut présenter des risques de dépendance et d’augmentation des blessures. A contrario :

  • Le tonus des muscles antagonistes permet de soulager les os soumis aux forces générées par le mouvement.
  • Lors d’étirements, le relâchement doit être contrôlé pour éviter la blessure musculaire.
  • Le relâchement, produit naturellement, touche aussi les muscles profonds dits de l’ajustement tonique.

Rappelons qu’il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé avant d’entreprendre tout traitement ou changement significatif dans votre routine.

Relâchement, respiration et états mentaux


En compétition ou dans la vie quotidienne, le stress et l’anxiété peuvent provoquer une crispation plus ou moins intense et généralisée.

  • le corps et la psyché (l’esprit) sont liés, leurs relations et influences réciproques doivent être abordés (exemple : respirer consciemment lors d’un exercice).
  • la maîtrise de la respiration est un moyen essentiel pour obtenir et contrôler le relâchement musculaire. Il existe différents types de respiration guidée pour obtenir l’effet recherché.
  • le contrôle de la respiration, lente et profonde, a une incidence positive sur le contrôle des émotions et par rebond, sur le relâchement.

« Mes séances d’activité physique ou de gestion du stress sont associées à ces techniques du relâchement. » Frédéric Chevalier.

En conclusion, apprendre à se relâcher est une compétence cruciale pour améliorer les performances, que ce soit dans le domaine sportif, intellectuel ou artistique. Le relâchement musculaire et mental permet d’optimiser l’efficacité des gestes, de prévenir les blessures et de mieux gérer le stress. En intégrant des techniques de relaxation dans notre quotidien, nous pouvons développer une meilleure conscience corporelle et une plus grande maîtrise de nos émotions. Ainsi, en favorisant le relâchement, nous pouvons libérer notre plein potentiel et améliorer notre bien-être global !

Frédéric Chevalier, Coach sportif, Naturopathe, Reflexologue, certifié, Saint-Médard-en-Jalles (33)

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